Declaración … Rapport

Declaración olfativa

Tener olfato canino me ha llevado a crear una relación particular con los olores. A identificar, aún a una distancia significativa, aromas y olores que me repugnan y también los otros, los que parecen envolver cada una de mis células en un carnaval sin fin. Una experiencia que me lleva incluso años después a sentir emociones y a rememorar un momento particular, como si fuesen parte de un libro aromático, que se consulta de cuando en vez.

Así también los malos olores se quedan registrados en mi memoria, generando alertas constantes ante situaciones de riesgo. Los malos olores, incluidos los corporales me provocan reacciones físicas. Para no soportar un mal olor cambio de vagón, me he bajado de buses, busco otra silla de avión y también en un salón de clase, todo con tal de evitar vaciar el contenido estomacal.

Por eso cuando elijo una pareja su olor: el corporal y el comercial, resulta fundamental.

El primer olor que recuerdo que identifiqué en él fue el de su marca de jabón, cuya fragancia a cocombro no se comercializaba en mi país natal. Luego de cada ducha quería morder su piel, era un olor fino y agradable que se quedaba en la piel por largas horas.

El perfume que utilizaba para ese momento olía a cedros y me fascinaba. Poco a poco entre el cocombro, los cedros y su olor corporal, consiguió tener una identidad aromática, una huella que se quedaba en su ropa y en las sábanas para mi agrado.

Corrieron los meses y los años y el jabón de cocombro y el perfume de cedro salieron de circulación comercial, casi en simultáneo y los productos de remplazo nunca fueron tan exitosos.

Después de su partida temporal, fui consciente que poco quedaba de su olor corporal. Este estaba cubierto por algunos de los nuevos perfumes que usaba, los cuales me desagradaban tanto que me generaban náuseas.  No sé si era por el estado de la pareja en ese momento, pero ya no tomaba en cuenta mi opinión al comprar un perfume, aun a sabiendas de lo que los olores implican para mí.

Una mañana, al abrir el mueble del baño observé la acumulación de botellas con nombres sugestivos y emblemáticos que hacen alarde al ego de los hombres. Nombres definidos a partir de características de fuerza y virilidad. Estereotipos construidos a partir de la superioridad y el desempeño masculinos, que a mis ojos resultan bastante ridículos.

A su regreso, descubrí que había comprado una nueva botella con un aroma más dulzón, caramelizado, con notas incluso muy próximas a un perfume para mujeres que tuve alguna vez. Reí internamente al percatarme que la promesa de olor ideal podía oler como un perfume diseñado para mujeres.

Ahora, cuando sé que frecuenta sitios de citas, mientras seguimos compartiendo el mismo techo me agobia llegar a casa y oler por doquier el nuevo aroma dulzón, a sabiendas que ha salido a dejar su huella aromática en otra piel y en otras sábanas.

Rapport olfactif

A plusieurs reprises j’ai défini mon odorat comme proche à celui d’un canin. Depuis mon enfance, j’ai eu cette particularité avec les odeurs, les répugnants et les autres, qu’en se mêlant à mes cellules donnent lieu à un grand carnaval. Même plusieurs années après, je suis en capacité de sentir et remémorer des odeurs comme si je vivais à nouveau ce moment, tel qu’une personne qui consulte en permanence un livret aromatique.

De même, les mauvaises odeurs sont gravés dans ma mémoire y provoquent des réactions physiques. Ils déclenchent une sorte d’alerte et d’anticipation face à des situations de risque. J’ai changé de voiture de train, descendu du bus, échangé ma place d’avion et dans une salle de cours, pour éviter déverser mon contenu stomacale, face à une odeur épouvantable à mon sens.

Peut-être cela explique pourquoi l’odeur de mon partenaire est fondamentale pour moi.  

Je m’en souviens parfaitement de l’odeur qu’il portait lors de notre première rencontre. C’était l’arôme d’un savon, dont la fragrance à concombre, assez fraîche et agréable, n’était pas commercialisée dans mon pays natal. Tout passage à la douche provoquait en moi une sorte de cannibalisme. Un envie irréfrénable de mordre la peau dépositaire de cette odeur, imprégnée pendant des heures.

Son parfum de l’époque sentait le cèdre et je l’adorais. Au fur et à mesure le concombre, le cèdre et son odeur corporelle détenaient leur propre identité aromatique, une empreinte qui imprégnait ses vêtements et les draps à mon plus énorme bonheur.

Quelques années après, la ligne commerciale du savon de concombre et celle du parfum de cèdre ont disparu presque de manière simultanée. En conséquence les arômes auxquels j’étais si attaché resteraient seulement dans ma mémoire. Les produits pour lesquels ils ont été remplacés n’ont jamais eu le même effet en moi.

Lorsqu’il est parti de manière temporaire, je me suis aperçu qu’il ne restait pas grande chose de son empreinte aromatique, nulle part. Ses nouveaux parfums me donnaient la nausée. Il ne prenait plus mon avis quand il achetait un nouveau flacon, peut être car mon opinion avait perdu de l’importance à ses yeux, même en sachant mes difficultés à accepter certains arômes.

Un matin comme un autre, j’ouvert le meuble de la salle d’eau et j’ai observé plusieurs contenants portant de noms suggestifs, emblématiques, porteurs de l’égo masculin. Les noms de ses parfums définis à partir de caractéristiques viriles, stéréotypés, construites à partir de la supériorité et de la performance masculine, étaient si ridicules à mes yeux.

Dès son retour, j’ai découvert un nouveau flacon, celui portant un arôme plus caramélisé, avec des notes assez similaires à celles d’un parfum que j’avais porté auparavant. J’ai ri intérieurement lorsque je me suis aperçu que la promesse d’une odeur masculine idéale, était pensée comme un parfum déjà commercialisé pour les femmes.

Maintenant, lorsque j’ai appris qu’il a créé des profils sur des sites de rencontré et ce malgré le fait qu’on partage toujours le même toit, je me sens écœurée de rentrer à la maison et sentir dans chaque coin ce parfum à caramel, sachant qu’il est sorti déposer son odeur dans une autre peau, dans d’autres draps.

Publié par Mi vida en cuatro tiempos

Escribo para responder a la necesidad creativa de compartir reflexiones, aventuras y algunas historias personales. J'écris pour exprimer plein d'idées ou de réflexions qu’occupent ma tête quotidiennement. Ce Blog contient aussi quelques histoires personnelles.

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